L'économie tunisienne voit rouge
- Admin
- 28 août 2016
- 2 min de lecture

Une dette publique exponentielle, des caisses sociales déficitaires, une monnaie dépréciée...
La Tunisie va droit dans le mur !
Le taux de développement et d'investissement en Tunisie n'a jamais connu une telle baisse depuis 2011. A elle seule, la Fonction publique a absorbé plus de la moitié du budget de l'Etat (près de 6 millions d'euros), doublant in fine sa masse salariale.
Une comptabilité dans le rouge
La dette publique (27 millions d'euros) a doublé en cinq ans. Les caisses sociales accusent un déficit de 673 millions d'euros. Le dinar tunisien (2,46 €) ne vaut plus rien. La production du phosphate, deuxième économie du pays après le tourisme, a chuté de 60 % (la plus forte baisse depuis 1928). Le nombre de chômeurs est à son plus haut niveau : 650 000 (près de 20 % de la population)...
« Un intellectuel assis parcourt moins de chemin qu'un peuple debout. »
Vers un plan d'austérité
« Nous sommes tous responsables de cette situation », a déclaré Youssef Chahed, lors de son discours d'investiture devant l'Assemblée nationale.
Si « rien ne change » en 2017, c'est « un plan d'austérité qui s'imposera », ajoute le Premier ministre, promettant d'ici là « la réduction des dépenses de l’Etat, le licenciement de milliers de fonctionnaires, l’augmentation des impôts et la suspension d’investissements dans le développement et l’infrastructure ».
Paroles, paroles...
Autres défis : la lutte contre le terrorisme, l’endettement et la corruption... Et restaurer la confiance des Tunisiens, qui ne croient plus à rien depuis 2011. Au total, six gouvernements différents se sont succédé depuis cinq ans. « What else ? »
Malgré les promesses et les paroles, les déclarations d'intention, aucun gouvernement n'est parvenu à ce jour à rassurer les Tunisiens convaincus que le pays va droit dans le mur. « Nous devons nous lever pour la Tunisie ! », scande Youssef Chahed. Mais un intellectuel assis parcourt moins de chemin qu'un peuple debout...
A.D.
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