Rien ne va plus à Tataouine
- Hassan BELAJ
- 22 mai 2017
- 2 min de lecture

Illustration D.R.
L'An II de la Révolution est acté. Il s'inscrit dans le malaise qui oppose les habitants de la région
de Tataouine aux services de l'État
Depuis un mois, la tension sociale monte de jour en jour en Tunisie. Partie de la région de Tataouine, où elle continue de s'aggraver. Un manifestant à trouver la mort, lundi 22 mai 2017. Le « ras-le-bol général » gagne le pays et s'empare des localités du centre et du sud de la Tunisie.
Les services de l'État sont les premiers visés. Ainsi, les postes de la Garde nationale et de la police sont les cibles privilégiées par une horde de Tunisiens en colère. On ne compte plus les tentatives incendiaires de destruction des locaux et des biens publics, causant dans un premier temps des dégâts matériels. Aujourd'hui, la tension monte d'un cran, et la mort accidentelle d'un manifestant rappelle les heures noires que la Tunisie a connu en 2011, lors de la Révolution du Jasmin.
Les manifestants tout-permis
Si les autorités tunisiennes affirment que l'armée assure la protection des grands établissements (stations de pompage de pétrole et autres gazoducs), les témoignages sur le terrain démontrent le contraire.
« Des manifestants ont forcé l'accès du site pétrolier de la région d'El Kamour », reconnaît le porte-parole du ministère de la Défense, Belhassen Oueslati. « Ils ont saccagé la station de pompage. La société pétrolière a donc décidé la fermeture de la vanne sans aucune intervention de l'armée. »
Le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Yasser Mesabah, précise qu’un camion de la Protection civile a été incendié par les manifestants, soulignant que « le conducteur de ce dernier se trouve dans le coma ». Et de poursuivre : « Treize policiers et six autres de la Garde nationale ont été blessés au cours de ces échauffourées. Les manifestants ont tenté de brûler vif un agent de la sécurité, en l'aspergeant d’essence. »
Dans la région de Tataouine, la tension est toujours explosive, même si les autorités régionales assurent que « la situation est sous contrôle »...
Medenine et Kebili prennent le relais
Les villes de Medenine et Kebili (sud Tunisie) ont pris le relais. Les artères principales des deux villes sont le théâtre, au soir du lundi 22 mai 2017, de scènes de guérilla.
De nombreux affrontements opposent manifestants et forces de l’ordre, qui répondent à coups de gaz lacrymogène. L'objectif des belligérants est toujours le même : brûler les postes de la Garde nationale et de la police...
H.B.




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