Faites-moi croire au ciel
- Jacques Bleuze

- 15 juil. 2020
- 2 min de lecture

Après une nuit en couleurs, ponctuée de quelques piètres rêves et de cauchemars éparses, j'ai passé la journée suivante en noir et blanc.
Je me souviens de la TV de mon enfance (quoique tardive chez moi). Celle vécue dans les quartiers au temps des cages à poules, des toboggans, des balançoires et autres tourniquets... Des billes et des tocs qu'on troquait comme on échangeait nos amoureuses au pied de la HLM qu'on occupait toutes et tous (pas au même étage) contre une pichenette ou un Malabar...
Couleur... TV
La couleur est arrivée dans le F4 quand on a pu acheter (d'occasion) le poste TV qui allait bien (pour l'époque). Plus de cinquante années ont passé, et je me replonge dans un univers en noir et blanc à regarder sur les chaînes non-stop les passations de pouvoir entre ceux qui le prennent, ceux qui le perdent ou le quittent, et les autres qui jouent de leur sexualité afin de mieux l'assurer. Surtout de dissimuler leur tristesse. Voire leur désespoir...
Émissions pas très catholiques
Je me suis régalé des années durant devant le tube cathodique d'émissions pas très catholiques, quand sur les plateaux TV on s'envoyaient des cendriers à la gueule avant que les autres ne se balancent des dictionnaires en plein faciès...
On passait de Polac à Pivot, de Claude-Jean Philippe à Thierry Ardisson. Du Ciné-Club à Lunettes noires pour nuit blanche... Et la Mère squattait les Grosses Têtes, imposait La Valise RTL et le Journal Inattendu du samedi midi... Et le Père soutenait de Gaulle. Plus tard Pompidou, Giscard, Chirac et les autres... (Et nous, nous allions à l'office religieux tous les dimanches !)
J'ai pas aimé
Plus de cinquante années ont passé, disais-je, et rien n'a vraiment changé. Sauf que le remaniement ministériel de ces dernières semaines en France m'a (re)plongé dans le noir et blanc...J'ai pas aimé !
J'ai pas aimé les images vues et repassées (en boucle) à la TV. J'ai pas aimé les vieux relents de colonialisme imposés par les circonstances... Quand l'huissier (noir) remet les Sceaux au nouveau ministre (blanc) de la Justice.
J'ai pas aimé l'arrière-plan ou l'arrière-blanc sur lequel figure des hommes et femmes noires au garde à vous, saluant l'Autorité (blanche) installée.
J'ai pas aimé le décolleté de Marlène Schiappa. Provocant et provocante, juste pour affirmer le droit d'être féminine (-niste). Qu'aurait-on dit si Dupond-Moretti avait mis « le paquet » ? (À la Bigard.)
Et le César est attribué à...
« Allez les filles... Tenez bon ! », a suggéré Marlène Schiappa - « Quelqu'un qui essaie de faire quelque chose » -, remerciant en même temps « (mon) mari, (mes) filles, (mon) père, (ma) petite sœur... » Et toute la famille, quoi !?
César de la Meilleure actrice (dans un second rôle) pour Schiappa. Et la Justice frappée par un EDM (œdème !) en la personne d'Éric Dupond-Moretti, engoncé dans son costume-cravate.
Bougies sur le gâteau, on apprend à cette occasion que Roselyne Bachelot adore... l'opéra. Quoique respectable, cela reste toutefois un peu mince... Mamie Rosy (73 ans) qui s'autoproclame « la ministre des artistes », des musées et des vieilles pierres... Cela tombe à pic. Désormais, elle rejoint ce qu'évoqué précédemment. Une ruine de plus à sauvegarder !
Jacques BLEUZE.




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