top of page

Deux morts pour un fournil...

  • Photo du rédacteur: Jacques Bleuze
    Jacques Bleuze
  • 18 mai 2021
  • 2 min de lecture

L'homme d'origine tunisienne suspecté d'avoir mis le feu à une boulangerie à Lyon devait être jugé devant la cour de Medenine, mardi 18 mai 2021


Le 9 février 2019, dans le huitième arrondissement de Lyon (Rhône, France), un incendie se déclare dans une boulangerie au rez-de-chaussée d'un immeuble sis 125, route de Vienne. Une femme, Clara Mocquot (33 ans), alors enceinte de huit mois, et sa fille Anna (4 ans), trouvent la mort dans cet incendie d'origine criminelle.

Rapidement, les enquêteurs interpellent cinq hommes, dont un Tunisien aujourd'hui âgé de 52 ans, en fuite, et qui a fait l'objet d'un mandat d'arrêt international.


Escroquerie à l'assurance

Originaire de Djerba, l'homme a été interpellé au moment où il se trouve sur l'île, après avoir mis le feu à l'immeuble de Lyon. Il assure avoir agi à la demande des propriétaires de la boulangerie, au motif d'une escroquerie à l'assurance. Ce Tunisien devait comparaître devant la cour de Medenine (sud-est Tunisie), mardi 18 mai 2021.

En France, quatre personnes sont actuellement placées en détention provisoire, dans l'attente d'un procès qui tarde à venir.


Ombre et sourire

Véronique Lacroix, la mère de Clara Mocquot et grand-mère d'Anna, témoigne dans un message adressé dernièrement à l'un de nos correspondants en Tunisie de sa gratitude pour le soutien que la presse française peut apporter au procès qui devait se dérouler en Tunisie : « Dans l’ombre de ma tristesse, mon cœur sourit aujourd’hui… Ce matin, dans la forêt, la terre…Ou peut-être le ciel m’a offert la seule clochette de muguet déjà visible ! Et maintenant, leurs noms qui s’affichent sur les réseaux, loin, les font rayonner… »


Cupidité et horreur

Pour Azdine Ben Yacoub, président de l'association Carthage, qui se bat avec acharnement à maintenir le lien indéfectible entre la France et la Tunisie, à travers de nombreux événements sportifs et culturels, promoteur insatiable du vive-ensemble partout où il est possible, au-delà des deux rives de la Méditerranée, « cette tragédie nous touche (...) Le destin de cette femme et de sa fille s’est brisé à cause d’une banale escroquerie à l’assurance d’une boulangerie tenue par des Tunisiens de Djerba. »

« La Tunisie porte en elle le poids de ces fous (...) Nous devons nous, Tunisiens, nous lever pour combattre la cupidité et l'horreur. Nous devons demander pardon à tous ceux que nous offensons à travers nos criminels, à la France d'avoir accueilli sur son territoire des ennemis de l'amitié, la fraternité et l'amour pour et avec la France. »


Jacques BLEUZE






Comments


bottom of page