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Cheffe, oui... chef !

  • Photo du rédacteur: Jacques Bleuze
    Jacques Bleuze
  • 29 sept. 2021
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 30 sept. 2021


Najla Bouden, première femme Premier ministre en Tunisie

Le président Kaïs Saïed a désigné une femme pour former le nouveau gouvernement tunisien


C’est une première dans le monde arabe : une femme est désignée cheffe de gouvernement. Le président de la République tunisienne, Kaïs Saëd, a désigné Najla Bouden comme Premier ministre. Elle est donc chargée de former le nouveau gouvernement.

Cette ingénieure - avec peu d’expérience politique - est la première femme du monde arabe à être désignée au poste de Premier ministre.

Deux mois après l’instauration d’un régime d’exception (25 juillet 2021), qui a gelé les activités du Parlement tunisien – le parti islamo-conservateur Ennahda en est la principale formation –, a conduit au limogeage de l'ancien Premier ministre et du ministre de la Défense.


Universtaire et sexagénaire... historique

Najala Bouden (63 ans), originaire de Kairouan, géologue et universitaire, maître de conférences à l’École nationale d’ingénieurs de Tunis (ENIT) a servi au ministère de l’Éducation et a travaillé sur le dossier de la réforme de l’enseignement supérieur.

Première femme devenue Premier ministre de la République tunisienne, la désignation de Najla Bouden est d'ores et déjà qualifiée d'historique par les observateurs internationaux, même si le flou total demeure sur les raisons de ce choix. Dans une première justification, Kaïs Saïed affirme vouloir « travailler ensemble contre le chaos et la corruption (...) »


Une femme, un poids

La première tâche de Madame le Premier ministre est de former un nouveau gouvernement essentiellement de technocrates sans expérience politique - eux non plus - ni appartenance à un quelconque parti. Faute de compétence économique, alors que la Tunisie est attendue sur ce sujet, il lui reste la figure du poids de la femme tunisienne chère aux « retraités » de l'ère Bourguiba...

« C'est un honneur pour la Tunisie et un hommage à la femme tunisienne », entend-t-on ici ou là.


Saïed, inégalitaire pur jus

« C’est Kais Saied qui va tout diriger ! », dénonce un farouche opposant au président de la République tunisienne. Un président à la tête d'un État sans opposition, qui décide de tout et tout seul depuis près de trois mois, conservateur pur jus, opposé à l’égalité homme-femme, notamment dans l’héritage...

Si l'émancipation de la femme est une version doucement vernie de la politique menée par Habib Bourguiba en Tunisie, et grâce à lui la promulgation du Code du statut personnel (1956) qui transforme la Condition féminine, ce n'est pas la Cheffe qui dictera les lois de la République. C'est le président - et rien que le président. Encore un homme... Cheffe, oui Chef !


Jacques BLEUZE


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