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  • Photo du rédacteur: Jacques Bleuze
    Jacques Bleuze
  • 14 nov. 2021
  • 3 min de lecture


Selon le ministre du tourisme, la relance de l'activité repose sur une « offre touristique plus diversifiée » et de « meilleures conditions de propreté »


« Nous devons lutter contre la saisonnalité afin de garantir l’accès à plusieurs activités touristiques tout au long de l’année », observe le nouveau ministre du Tourisme Moez Belhassine. « En outre, certaines municipalités tunisiennes sont classées comme touristiques et d'autres pas. Mais c'est toute la Tunisie qui est touristique, et pas seulement quelques zones réparties ici ou là. Ces appellations doivent disparaître », martèle le ministre du Tourisme.

Les modes d'hébergement doivent être diversifiés, avec des unités alternatives comme « les hôtels de charme, les gîtes et les maisons d'hôtes (...) », afin de structurer ce secteur et de le rendre « formel ».


Accessibilité | Développer l'activité culturelle et le transport


Le secteur du tourisme doit s'adapter aux changements de comportement du consommateur induits par les crises successives qui ont marqué le pays depuis 2011. « Le tourisme est un secteur concurrentiel. Plus que partout ailleurs, la Tunisie doit se réformer et innover », déclare-t-il, annonçant notamment « de nouvelles normes de classements des hôtels et restaurants touristiques ».

Pour Moez Belhassine, « le tourisme culturel a son importance », sans toutefois préciser les projets et propositions qui sont actuellement à l'étude...

« On ne peut pas parler de tourisme en Tunisie sans développer l’activité culturelle. » Et d'insister sur « l’accès, les transports, l'accueil, les infrastructures, les médiations culturelles (musées, boutiques de souvenirs... NDLR). Nous devons améliorer l'accessibilité aux destinations touristiques, notamment en développant le transport, afin d'offrir aux visiteurs des possibilités de dépenser de l’argent dans tous les sites », affirme le ministre en citant le gouvernorat de Tozeur, souhaitant la « création rapide d'une base aérienne des compagnies Ryanair ou EasyJet au sein de l'aéroport international Tozeur-Nefta ».


Propreté | Zéro pointé pour Tozeur et Djerba


Par ailleurs, le ministre déplore la situation environnementale dans tous les sites touristiques (présence d’ordures et de déchets dans les rues), en pointant du doigt la municipalité de Tozeur « qui ne fait aucun effort ».

« Le gouverneur a dû organiser une campagne de nettoyage (...) car la municipalité n'a pas fait son travail depuis 1994 alors qu'elle a perçu près de 2 millions d'euros du ministère et que 150 000 € ont été dédiés récemment à la propreté », dénonce-t-il. « Il y a un problème de propreté dans l’ensemble de la Tunisie. Malheureusement, nous nous y sommes habitués. Nous sommes surpris face aux endroits propres (...) Ça me fait mal au cœur de voir des sacs et des bouteilles en plastique dans le désert. Si cela ne tenait qu'à moi, je ferais interdire l'utilisation de ces matières polluantes et dégradantes à Djerba ou à Tozeur, et dans le reste de la Tunisie. »


Économie | Objectif : 10 000 dollars en 24 h


« Vu le contexte particulier et exceptionnel du moment, l’absence de touristes en provenance du marché européen n’est pas un choix de l’État. La France, l'Italie et l'Espagne nous ont déclassés. Sans connexion aérienne, pas de touristes. Seul le monde arabe (Irak et Jordanie, NDLR) représente un marché émergent. La levée des restrictions et des barrières par les pays étrangers contribuera au retour des touristes en provenance des marchés classiques ordinaires. »

« L’avenir du tourisme tunisien est l’Afrique subsaharienne, le tourisme intérieur, tout en continuant à opérer au niveau des marchés européens… Le Moyen-Orient fait également partie des marchés à venir Nous pouvons fournir des produits adaptés à leurs besoins. Nous avons des unités de logement de luxe qui peuvent répondre à leurs attentes. Il y a des lacunes au niveau de l’infrastructure car nous ne nous sommes pas focaliser sur cette clientèle. Nous devons étudier le marché et consommateur. Sincèrement, en Tunisie nous n’avons pas la possibilité d’attirer une clientèle qui dépense dix mille dollars en 24 h », ajoute le ministre.


Jacques BLEUZE



Moez Belhassine, ministre du Tourisme

TEXTO : Le secteur du tourisme tunisien a dépassé son objectif en matière de nombre d'entrées sur son territoire pour l’année 2021.


Moez Belhassine : « Le nombre de touristes entrant en Tunisie pour l’année 2019 était de 9 600 000 arrivées. Le secteur a enregistré 27 millions de nuitées et une recette de 5,6 mds TND au cours de la même année. Nous pourrons revenir à ces chiffres-là d’ici à 2023. L'objectif est de 20 % et 60 % des résultats de 2019 pour les années 2021 et 2022. Ceci reste toutefois tributaire de la situation sanitaire dans le monde et en Tunisie. Cependant, la réouverture des frontières tuniso-algériennes stimulera le secteur touristique. »








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