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Mieux vaut interdire

  • mediafrancepresse
  • 22 avr. 2020
  • 2 min de lecture

mediafrancepresse | Le tourisme en Tunisie à l'arrêt (Photo archives)

La Tunisie se prépare à l'après Covid-19. À la saison touristique menacée par une nouvelle crise. Une vision morbide. Toutefois l'espoir renaît...


À la litanie des chiffres succède celle des mesures envisagées pour sauver un été plongé dans le noir. À tout le moins dans l'ombre.

Il n'y a de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir... On ne va pas se mentir : tous les marchés extérieurs, émetteurs de touristes en masse, sont sur le flanc, durement touchés par la pandémie. En d'autres mots, ils ont d'autres grains de sable à compter que de se préoccuper de l'état des plages de Tunisie.


C'est la raison pour laquelle, la Tunisie mise, à ce jour, sur son tourisme intérieur (1 million de personnes), sur les quatre millions de touristes frontaliers (Algériens et Libyens) et accessoirement sur l'international, prioritairement la Russie, la Pologne, la République tchèque et (éventuellement) l'Allemagne.


Une saison d'été reportée... à octobre

À ce jour, aucun remède, ni traitement. Rien pour lutter efficacement contre le Covid-19. Encore moins pour sauver la saison estivale. Alors, on reporte à l'automne prochain les espoirs en sortant l'arme (fatale) du désespoir : la thalasso, le golf, le tourisme médical - pour celles qui veulent se faire gonfler les seins comme des pop-corn -, le tourisme de bien-être, de conférences et de congrès. « Du qualitatif et du ciblé (...) », assure-t-on au ministère du Tourisme et de l'Artisanat. Pour une clientèle argentée...


Un plan foireux

Parmi les armes dégainées : les déclassement de certains hôtels et le reclassement d'autres... Mais dans quel ordre ? Sur quelle(s) base(s) ? Réponse du ministre concerné, Mohamed Ali Toumi : « La priorité sera donnée à un personnel formé et qualifié (...) L’objectif est une qualité de service irréprochable qui répond à la demande d’une clientèle de plus en plus exigeante. »

Cela fait des années qu'on en cause et what else..? Walou !


Pour le plan B, le ministère plaide en faveur du tourisme alternatif : le tourisme de randonnée, sportif, culturel, écologique, saharien... avec une préférence pour les maisons d’hôtes, les gîtes... à grands renforts de campagnes publicitaires ciblées et onéreuses, et d'invitations coûteuses en tout genre. On a déjà connu ce plan foireux ! Maandich !


Interdire tous azimuts

Parmi les mesures à prendre : interdire une activité (touristique) à 100 %. Interdire le all-inclusive. Interdire les buffets dans les restaurants des hôtels. Déterminer des horaires de baignade pour la piscine et la mer, en restreindre les accès pour éviter l'affluence. Déterminer le nombre de personnes dans les night-clubs. Imposer des distances réglementaires entre les tables dans les restaurants et cafés... Autant de mesures qui seront soumises au ministère de la Santé pour validation.


En attendant, mieux vaut interdire que prédire...


Jacques BLEUZE





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