Jours de violences

La Tunisie a renoué avec la violence. Plusieurs affrontements ont éclaté principalement

dans le nord et le centre du pays

Plusieurs gouvernorats de Tunisie ont été marqués par des scènes d'une violence extrême, lundi 8 janvier 2018. D'abord à Kasserine, où des affrontements ont eu lieu entre manifestants et forces de l’ordre, puis à Tebourba (La Manouba), faisant un mort parmi les assaillants.

D'autres scènes de violences ont été relevées à Sbeitla, Bouhajla, Oueslatia (Kairouan), la cité Ettadhmaen et Intilaka (Tunis), ou bien encore Sakiet Sidi Youssef (Kef) où plusieurs dizaines de logements sociaux de la localité ont été mis à sac par des manifestants.

À Mahdia, les mêmes tension étaient visibles. Par ailleurs, plusieurs manifestants ont bloqué la route reliant Sfax à La Chebba (Madhia), en brûlant des pneus. Le gouvernorat de Nabeul a subi les mêmes violences de la part de dizaines manifestants.

Dans la soirée de lundi 8 janvier 2018, la route reliant la délégation à Hammamet a été bloquée. À El Guettar (Gafsa), le poste de police a été incendié, et la Recette des finances pillée. Le dépôt local de cigarettes a été vandalisé.

Si la hausse des prix a relancé le vent de protestation un peu partout dans le pays, le champ des revendications s’élargit et la tension est de plus en plus vive.

Les risques d’implosion sont à craindre dans les prochains jours et les semaines à venir, d'autant que certaines voix appellent les Tunisiens à occuper la rue.

H.B.