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La Tunisie à l'heure du déluge

  • Hassan BELAJ
  • 23 sept. 2018
  • 2 min de lecture

mediafrancepresse - Des pluies diluviennes s'abattent sur la Tunisie

Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur le nord-est de la Tunisie ont fait au moins quatre morts et d'importants dégâts matériels


On n'a rien vu de comparable depuis 1969. Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur le nord-est de la Tunisie, notamment dans le gouvernorat de Nabeul, samedi 22 septembre 2018, ont fait au moins quatre victimes et d'importants dégâts matériels. L'équivalent de six mois de précipitations (300 mm) ont endommagé la majeure partie des infrastructures, ponts et routes.


Des pluies record

Ainsi, on a relevé quelque 200 mm sur la ville de Nabeul et jusqu'à 225 mm en quelques heures à Beni Khalled (centre du Cap Bon), selon l'Institut national de la météorologie (INM). « Il s'agit des plus importantes précipitations en une si courte période depuis le début des statistiques, en septembre 1995. »

Aujourd'hui, les autorités tunisiennes sont accusées de n'avoir pas anticipé le risque, alors que les services météorologiques tunisiens avaient été prévenues qu'un épisode de fortes pluies risquaient de s'abattre sur cette région de la Tunisie.

Le gouvernement a tout juste reconnu que « des quantités de pluies record » ont été enregistrées sur le nord du pays, et que les « dégâts au niveau de l’infrastructure sont considérables ».

Même si la capacité maximale des barrages n'a pas encore été atteinte, « pas moins de 20 millions de mètres cubes ont déjà été emmagasinés ».


Barrages artificiels

Les nombreux oueds qui traversent la région sont la plupart du temps « laissés à l'abandon », reconnaissent les habitants impuissants, déplorant le « manque d'entretien » de ces cours d'eau. Ainsi, il est habituel de voir leur lit occupé par divers détritus, principalement des ordures, des gravats et des branches d'arbres. En s'accumulant, ces ordures forment des barrages artificiels à l'origine de ces inondations.

La situation est redevenue quasi normale, dans la journée de dimanche 23 septembre 2018. Le niveau de l'eau a baissé et les routes principales à nouveau praticables. La région du Sahel et une partie du sud de la Tunisie devraient être touchées à leur tour par cet épisode pluvieux d'une ampleur à redouter.


H.B.



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