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Hôtels : alors... on ferme ?

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    Admin
  • 15 sept. 2016
  • 2 min de lecture

Sans les Russes, c'est tout le secteur du tourisme qui serait paralysé. À l'heure du bilan, le compte n'est toujours pas bon

« On ne comprend absolument rien à ce que vous dites mais vous avez certainement raison. Et c'est cela qui compte ! » Voici en résumé le bilan de la réunion qui a animé dernièrement les discussions autour des cadres de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH), afin de prendre une position claire et légitime face la menace de paralysie totale dans tous les hôtels décrétée par l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), les 17 et 18 septembre 2016.

Entre communiqués et déclarations, chacun dénigre l'autre et inversement. Surtout les responsables d'unités hôtelières. Sans qu'on s'y retrouve ni ne comprenne réellement le contexte et la motivation de tout le monde.


De déficit en chute vertigineuse

En revanche, il est clair que le secteur accuse un déficit de plus en plus important entre 2014 et 2015. Les recettes ont été divisées par deux, le nombre de lits disponibles a chuté (- 7 000), et le taux d'occupation a baissé de près de 50 %.

En langage décodé, on tutoie la médiocrité et on touche le fond : voilà pour faire simple !

Face à la catastrophe et à la mort annoncée du secteur, l'UGTT agite le drapeau de la hausse des salaires, préalable à toute discussion, et demande rien de moins que + 6 % au titre de l'exercice 2015... Au regard de la situation touristique actuelle, aucun professionnel ne peut s'engager sur une telle voie. A tout le moins, il consent quelques efforts et sacrifices en maintenant ses salariés dans leur emploi, avec la certitude qu'il faudra fermer l'établissement. Un peu plus tôt... Un peu plus tard.


Des solutions en vrac

Depuis 2011, les comptes d'exploitation sont dans le rouge. Face à la dépréciation du dinar tunisien, et compte tenu de la période touristique qui s'est réduite comme peau de chagrin - on est passé de neuf mois à 2,5 mois -, on imagine à peine les moyens à mettre en œuvre pour sortir de l'abyme.

Classement des hôtels qui ferme la porte aux crédits, taux de marché monétaire en forte hausse (4,5) et à court terme : aucune unité hôtelière n'est en capacité de supporter de telles conditions. Alors, on ferme. Et d'autres dansent !

En vrac : la relance du tourisme en Tunisie doit passer par la diversification des produits, l'amélioration de la qualité et la conquête de nouveaux marchés. Sans parler de l'environnement, encore moins de la sécurité, et des alertes émises à l'encontre de la destination.


En attendant les Russes...

En accéléré, la Banque centrale traînent des pieds, et le ministère du Tourisme gardent ses mains dans les poches... Alors, la FTH brandit l'arme du « droit... » au travail et exige un service minimum, « pour ne pas perdre les touristes (...) » qui continuent à occuper les hôtels tunisiens.

Si les Russes n'étaient pas là... on serait tous en paralysie !


A.D.




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