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Vous n'aurez pas ma liberté de penser !

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    Admin
  • 16 sept. 2016
  • 2 min de lecture

Quand BCE parle, tout le monde se tait. Moncef Marzouki s'exprime, et personne n'en parle... ou presque. Censure ! Vous avez dit censure ?


Deux présidents : le dernier, Béji Caïd Essebsi (90 ans) et le premier, Moncef Marzouki (71 ans). Deux façons de voir la Tunisie. En opposition. Et pour cause...

Sans se prononcer sur leur âge et leurs facultés, il convient d'admettre que lorsque l'un parle, les autres se taisent. Ou presque.


Les « Vieux Olympiques »

Ainsi, on ne compte plus les lignes qui séparent les deux hommes d'État. Déclarations in extenso dans les médias pour l'un, à la mode Ben Ali au temps de la splendeur du raïs. Quelques courtes citations pour l'autre, entrecoupées de commentaires d'éditorialistes et autres bien-penseurs, à l'heure où la presse tunisienne s'interroge toujours sur son indépendance et... sa liberté de penser.

Avec, en arbitre, Rached Ghannouchi (75 ans), leader du parti islamiste Ennahdha (proche des Frères musulmans).

Encore un effort, et la lutte des pouvoirs en Tunisie ressemblera aux « Vieux Olympiques ».


Une politique d'un autre âge

Loin de demander l'addition (plus de deux siècles à eux trois réunis), on s'étonne du peu d'intérêt que suscite la parole de l'ancien (président) le plus jeune.

Quoique menacée de censure, l'interview de Moncef Marzouki a été diffusée sur la chaîne généraliste Attessia, vendredi 16 septembre 2016.

« La politique actuelle ne répond pas aux aspirations du peuple tunisien, et les partis au pouvoir ne tiennent pas leurs promesse électorales », affirme l'ancien président, regrettant que « (son) parti n'ait pas été convié aux concertations » lors de la constitution du gouvernement d'union nationale.

« Jusqu'ici, j'ai laissé le gouvernement faire mais, là, je dois agir », prétend-t-il en substance. « On a fait qu'empirer les choses. Il faut des solutions radicales, pas une politique d'austérité. » Une politique d'un autre âge ?


Un prêté n'est pas rendu

La scène politique tunisienne est devenu un soap-opera, dont le citoyen est un rat qui aspire à intégrer le chœur de ballet. « Je me considère comme l'un des leurs », soutient Moncef Marzouki, en rappelant qu'il a « ouvert les portes du palais de Carthage au peuple ».

« Je n'ai pas eu de respect pour Béji Caïd Essebsi quand il était chef de l'opposition, mais j'ai respecté sa fonction. » Le prêté n'est pas rendu.

Aujourd'hui, l'inverse est loin d'être vrai...


A.D.




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