Au bled, rien de nouveau

Un mois après l'élection présidentielle, toujours rien ! Pas de Premier ministre. Encore moins d'équipe gouvernementale en vue

La Tunisie continue avec une équipe gouvernementale ancienne, sans avenir... Faute de nouveaux ! Pourtant, de nouvelles élections législatives pourraient intervenir en risquant de fragiliser un peu plus le pays

Un peu comme une partie de cartes. à la Pagnol : passe, repasse... Et on recommence. « Tu me fends le cœur (...) » Nouveau jeu, nouvelle partie, nouvelle donne ! À quoi joue l'exécutif à une seule tête ? À la belote ? Un jeu de dés ? Aux dominos ?

Des consultations et puis... rien

Ce qui est certain, c'est que Habib Jemli, premier ministrable, poursuit ses consultations. Des centaines de rencontres pour n'aboutir à rien. Pendant ces longues semaines, depuis le résultat de l'élection présidentielle, la Tunisie continue à croire et à espérer en pas grandes choses. Une rallonge est toujours possible. Mais il en est de la politique comme de l'électricité plus on rallonge, moins c'est stable, plus c'est fragile. Le risque que les plombs sautent est élevé.

Habib Jemli ou pas ?

Un mois de plus est accordé à Habib Jemli pour former un gouvernement. À l'issue, c'est au président de la République de rebattre les cartes et redistribuer le jeu. Quarante jours après, si personne ne prend, on recommence... Quatre mois après, on annule la partie de cartes. Le président dissout l'Assemblée. Et on revient à la case élections législatives... Trois mois suivent dans l'attente des résultats. Et après..?

Statu quo

À l'Assemblée (ARP), les représentants du peuple sont en (dés)ordre éparpillé. De nombreux blocs politiques s'opposent sur tous les fronts, au premier rang desquels sur les questions économiques et sociales. C'est à une guerre des partis que la Tunisie s'est ouverte. En attendant, au bled rien de nouveau !

J.B.