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« J'sais pas c'est quoi ! »

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    Admin
  • 27 juil. 2017
  • 2 min de lecture

Le syndicalisme et la culture ne font pas bon ménage. Quand on a quelque chose à ne pas dire,

il vaut mieux parfois ne pas la fermer...


L'humour, le rap et la culture seraient-ils persona non grata en Tunisie ? On serait tenter de le croire à la lecture des derniers événements culturels organisés ces derniers jours, qui tournent au fiasco. Après l'appel au boycott du spectacle de Michel Boujenah, au festival de Carthage, lancé par la première cellule syndicale tunisienne, c'est aujourd'hui les rappeurs Klay BBJ, Balti et Akrem Mag qui sont condamnés à renoncer. La soirée qui devait avoir jeudi 27 juillet 2017, à l'Arène de Carthage, est donc annulée sur décision du comité d'organisation du festival.


Là encore, un syndicat s'en mêle ! Pas celui des travailleurs tunisiens mais plus sérieusement le Syndicat national des forces de sécurité intérieure, qui « refuse de sécuriser les représentations » du rappeur tunisien Klay BBJ, au motif qu'il « n'appartient à aucun mode culturel ou artistique quelconque ». Une nouvelle affaire de boycott.


L'humoriste français Michel Boujenah est soupçonné de soutenir le terrorisme israélien visant les Palestiniens. Le rappeur tunisien Klay BBJ est accusé de « bassesse morale et d'incitation à la haine (...) d'injures et diffamation » à l'égard des forces de sécurité intérieure proférées lors du festival de musique de Madhia. Il a été condamné à une peine d'emprisonnement en 2013, lors du Festival international de Hammamet, pour « atteinte aux bonnes mœurs » et « outrage à fonctionnaires ».

Vous, je ne sais pas mais moi « j'sais pas c'est quoi » ce quelque chose qui revient et qui ne dit pas son nom ! Et qui ne sent pas bon.


Après tout, on n'est pas obligé de trouver toujours tout important. On n'est pas non plus obligé de brandir la menace et la corde pour pendre à tout-va, au bout du champ (!), selon une expression populaire, même si la justice doit l'emporter sur le manque de raison.

Dans le même temps, on n'image mal un rappeur nous refourguer une comptine ou une berceuse à deux dinars... Comme j'imagine mal Michel Boujenah monter sur scène pour jouer aux dominos...


Chacun, dans une approche personnelle, vient sur scène étant sûr d'être « libre de faire ce que (je) veux » et de dire « ce que (j')estime important », même si on n'a pas toujours les mêmes mots pour le dire...


A.D.



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