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Le vent l'emportera...

  • COMMUNIQUÉ
  • 7 juil. 2017
  • 2 min de lecture

« Il y a des paroles qui ne portent pas », réagit Azdine Ben Yacoub à l'annonce du boycott

du spectacle de Michel Boujenah, à Carthage


« Être porte-parole, cela confère des droits et des devoirs. La parole est précieuse. C'est une arme pour certains, un cortège de mots qu'on se doit d'écouter quand on aime la démocratie, la tolérance. Mais il y a des paroles qui ne portent pas. Même si elles émanent du porte-parole de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), un syndicat pourtant respectable et digne des combats menés pour notre chère Tunisie.


Nous voulons ici nous opposer farouchement aux idées et aux actes nauséabonds de Sami Tahri, porte-parole de l'UGTT. Cet homme s'arroge le droit d'interpeller le ministère de la Culture pour demander l'annulation d'un spectacle de Michel Boujenah, prévu le 19 juillet 2017, dans le cadre du prestigieux festival de Carthage, à Tunis. Rien que ça ! Mais pour qui vous prenez-vous M. Tahri ?


Michel Boujenah use de l'humour et de la fraternité à longueur de temps. N'est-il pas un des plus vibrants ambassadeurs de la Tunisie ! En France, il ne cesse de louer notre pays où il a vu le jour, le 3 novembre 1952, à Tunis. À l'instar de Claudia Cardinale, Patrick Bruel, d'Amir Haddad, de Dany Brillant, et tant d'autres : Elie Kakou, Raoul Journo… Il vante, sans qu'on lui demande, le tourisme tunisien et la culture tunisienne. Et vous voulez l'interdire M. Tahri ?


Arrêtons tout !

Mais qu'a donc fait ce si sympathique Michel Boujenah pour s'attirer les mauvaises grâces de Sami Tahri ? Selon vous (...), il aurait soutenu un gouvernement sioniste. Arrêtons tout ! La Tunisie ne s'est jamais immiscée dans les affaires d'autres pays. Accueillir Michel Boujenah, c'est remercier un enfant de chez nous, un porte-drapeau d'une Tunisie libre, humaniste et solidaire. Et, à l'heure où toutes les bonnes volontés s'unissent pour relancer notre économie, notre tourisme, à quoi servent ces vaines polémiques ? Si ce n'est à donner de l'importance à ce si transparent Sami Tahri.


Alors désolé, cher M. Tahri, votre parole c'est du vent ! Il l'emportera... nulle part. Nous aimons notre Tunisie pour toutes ses portes qu'elle ouvre. Nous chérissons le regretté Farhat Hached, icône de notre Tunisie et créateur de l'UGTT. Il vous sermonnerait certainement M. Tahri. Il vous apprendrait qu'on n'interdit pas un spectacle. Si on ne l'aime pas, on ne s'en sert pas pour tenter d'exister…. En vain.



Azdine Ben Yacoub (président de l’association Carthage) »






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