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Les « farces » sont de retour

  • Photo du rédacteur: Jacques Bleuze
    Jacques Bleuze
  • 8 janv. 2019
  • 2 min de lecture

mediafrancepresse - Tunis voit tout en arabe - Image d'illustration

La municipalité de Tunis voit tout en arabe : les identités commerciales doivent être traduites et les prénoms non-musulmans sont proscrits...

« La langue arabe est une des plus importantes manifestations de l’identité d’une ville », affirme haut et fort Madame le Maire de Tunis, Souad Abderrahim.

Ras-le-bol des enseignes commerciales à consonance française... Dans une récente délibération, le conseil municipal a voté « à l'unanimité » le tout-arabe, afin de « se débarrasser d’une langue coloniale, et rendre une langue plus adaptée à l’histoire et à l’identité de la Tunisie ».


Identité et langues plurielles

Si la Tunisie doit se débarrasser entièrement de « toutes formes de colonialisme français », comme le suggère un conseiller municipal, il lui faut réécrire son histoire. Et pas seulement la page qui semble poser problème aux islamistes de la municipalité de Tunis mais la série entière de la compilation des épisodes qui ont donné à la Tunisie son identité et sa langue plurielles.

Trois mille ans d'histoire ne peuvent s'effacer en un coup de pinceau, ou en utilisant des bombes (de peintures) pour ravaler les façades et les enseignes commerciales d'identité et de culture française ou européenne.

Comment traduire alors les enseignes de luxe françaises aux marques tellement codées (à la mode), sans tromper le passant monoglotte... Luis Fawitun ? Harmiz ? Shanil ? Barbry..? Seule Abibas, la marque aux trois bandes serait tolérée puisque d'inspiration arabe contrefait...


Une coquille dans l'omelette

Imaginez la célèbre institution française Chez la Mère Poulard, connue pour ses fameuses omelettes du Mont Saint-Michel, mettre un pied en Tunisie... Traduction impossible ou approximative : ealaa al'umi almuhrah... Tradition refusée. Y a une coquille dans l'omelette ! Les sandwicheries Paul ont déjà été averties qu'un gros grain menaçait de les noyer. Bienvenue à Bul avant qu'elles ne voient rouge (red) !

Déjà que sur les noms des rues, certains se trompent... Imaginez ce qu'il adviendrait de la rue des Frères-Lumière, à Tunis, si elle ne devait à jamais être traduite, au pire rebaptisée... « dhaou » (en arabe tunisien). Et là, c'est... le dawa !


Mohammed ou Schpountz ?

De quoi se perdre en latin, langue qui fut largement utilisée au temps des invasions romaines, dont il subsiste des vestiges un peu partout dans le pays.

Pire, dans certaines mairies (celle du Kram et des municipalités qui en dépendent), on n'enregistre plus les mariages mixtes, ni les naissances d'enfants au prénom non-arabe ou non-musulman. À Sfax aussi !

Faut-il tout changer alors !? Les Schpountz (fadas) sont de retour ! Et là, nous n'avons rien trouver de mieux en traduction que... « farce » !


J.B.



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