Pauvre Tunisie !

La Tunisie fondait beaucoup d'espoir sur le Mondial de foot.

Après douze ans d'absence de la compétition, et une qualification aux forceps, elle revient à la case départ

L'équipe nationale tunisienne espérait. Mieux, elle y croyait. Ayant acquis une qualification aux forceps, les Aigles de Carthage se présentent sur la scène du Mondial de football avec une ambition forte - quoique démesurée : atteindre les quarts de finale de la Coupe du monde face à trois équipes de son groupe qui ne lui donneront pas raison. À l'exception du Panama qui sort de la compétition dans le même temps.

Ridicule

L'heure est à la déception et aux regrets. La performance médiocre de l'équipe nationale fait presque oublier la belle image de la Tunisie véhiculée et scandée par les supporteurs tunisiens, et tous ceux qui croient encore au miracle.

« Ridicule ! », jurent les observateurs, pointant du doigt les responsables au premier rang desquels le sélectionneur national Nabil Maâloul. « Trois petits matches et puis s'en va ! »

Le score affiché contre la Belgique (2-5) est à ce jour un record... de buts encaissés. Les Aigles de Carthage reviennent donc de leur tentative en Russie, le moral en berne et le short aux chevilles. « Baladés (...) Dépassés. »

La défaite est encore plus douloureuse quand l'équipe se targuait d'atteindre les quarts de finale... « Au moins ! »

Amateur

Il faut se rendre à l'évidence, le football national tunisien relève de la division amateur : pas de vision ni de style de jeu digne des grandes équipes internationales, un sélectionneur d'opérette et une direction technique nationale obsolète. C'est sans dresser le bilan des écoles de formation... inexistantes. Quid des intentions du bureau fédéral, de la Fédération tunisienne de football, du ministère tunisien de la Jeunesse et des Sports ?

Si on considère que les supporteurs d'une équipe quelle qu'elle soit sont le douzième homme de la team, on se demande où sont passés les onze autres... Sur les plages de Hammamet !?

H.B.