Tunisie, quand tu nous tiens !

La Tunisie continue d'attirer les Français. Avec une forte croissance. Même si elle est toujours en retrait par rapport à d'autres destinations

Selon les professionnels des agences de voyage, « le retour des touristes français en Tunisie se confirme ». Toutefois, la destination Tunisie n'occupe que la cinquième place du palmarès (en terme de départs), derrière l'Espagne, la Grèce, l'Italie et le Portugal. Au cours du mois de mai 2017, les réservations « ont explosé » par rapport à la même période de référence 2016.

« La réalité sur le terrain est différente »

« Si les chiffres avancés par les agents de voyage français sont un signe fort d'une reprise du tourisme en Tunisie, ils ne constituent pas pour autant une réalité sur le terrain », tempère un observateur, constatant que « plusieurs unités hôtelières de l'île de Djerba peinent encore à faire le plein pour la saison estivale ».

Avec une croissance annoncée des réservations en mai 2017 de + 172 % (en nombre de passagers) et de + 196 % (en volume d’affaires), « la Tunisie affiche néanmoins la plus forte croissance dans le Top 10 des principales destinations des Français à l'étranger, avec l'Allemagne et le Maroc », admet-il.

« Une destination en hausse... mais en retrait »

Le baromètre mensuel publié par les agences de voyage françaises met en évidence ce regain d'intérêt pour la destination Tunisie « sans en expliquer pour autant la raison ». À regarder de plus près les chiffres publiés par Les Entreprises du voyage (ex-Syndicat national des agents de voyage, Snav), « il convient d'admettre que la tendance est à la hausse, même si la destination Tunisie est toujours en retrait par rapport à d'autres destination de la Méditerranée, et que la croissance enregistrée en mai 2017, même forte, est en-deçà des résultats escomptés ».

« Rien qu'un indicateur de tendances »

Ce baromètre mensuel « n'est qu'un indicateur de tendances. Il regroupe les activités de ventes tourisme effectuées par les agences de voyage, les départs, réservations, tendances, délais et durées de séjour », prévient notre observateur. « Il ne correspond absolument pas à la réalité du terrain. »

J.B.