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Une datte amère...

  • Photo du rédacteur: Jacques Bleuze
    Jacques Bleuze
  • 27 oct. 2019
  • 2 min de lecture

mediafrancepresse - L'affaire Thomas...Cook - Archives

C'est là que tout commence et se termine. L'affaire

Thomas Cook ne règle rien, surtout pas les millions de dinars dus aux hôteliers... En total désaccord !


« Là où tout commence », affichait fièrement Thomas Cook... C'est surtout là où l'aventure tunisienne se termine. Si le voyagiste britannique laisse derrière lui une ardoise estimée entre 70 M TND et 200 M TND, celle-ci ne concerne que les impayés dus aux hôteliers tunisiens.


Si l'impact de la faillite du voyagiste sur les chiffres de la fréquentation touristique n'est pas encore mesuré (les Britanniques restent toutefois les premiers touristes présents en Tunisie cette année devant les Français, NDLR), il n'en demeure pas moins que les établissements hôteliers qui ont engagé des frais conséquents pour répondre aux exigences et normes imposées par Thomas Cook ont... la datte amère !

Pour le ministre tunisien du Tourisme et de l'Artisanat, René Trabelsi, qui ne cache pas son exaspération, « la faillite de Thomas Cook est anormale et frauduleuse ».


« Un groupe hôtelier à l'origine du problème »

Le dernier-né des patronats hôteliers en Tunisie monte en créneau : « Chaque hôtelier est dans son droit le plus absolu de réclamer ses créances et de chercher par tous les moyens légaux et légitimes dont il dispose à défendre directement, ses droits », précise-t-il dans un communiqué. L'Union nationale de l'industrie hôtelière (Unih) ajoute soutenir « toute action menée par chaque hôtelier victime de cette faillite, pour le recouvrement de ses dettes (...) »

Une position diamétralement opposée à celle affichée par la Fédération tunisienne de l'hôtellerie (FTH).

À l'origine du différent, la compagnie Condor Airlines. La filiale de Thomas Cook Allemagne a fait l’objet d’une tentative de saisie conservatoire sur ses avions atterrissant sur l'île de Djerba au début du mois d'octobre 2019. Selon la FTH, « un groupe hôtelier tunisien tente de se faire rembourser l’ardoise que lui a laissée Thomas Cook lors de sa faillite (...) Celui-là même qui a tenté d’empêcher des touristes britanniques en séjour à Hammamet de rentrer chez eux (...) »


« L'union est plus efficace »

D'un côté, certains la jouent « perso ». D'autres préconisent une action collective. Selon un responsable de la FTH, « l'union est plus efficace que des actes isolés (...) »

La défection du voyagiste britannique dans l'économie touristique tunisienne annihile en partie tous les efforts entrepris pour regagner la confiance des Européens dans la destination Tunisie, au premier rang desquels les Français (deuxième marché européen en terme de fréquentation, selon les statistiques de l'été 2019, NDLR).


L'arrière-saison touristique constituera un test majeur. L'objectif programmé des dix millions de touristes en 2020 est encore loin. D'autant que la question politique tunisienne jette un voile (!) sur les perspectives envisagées...


Jacques BLEUZE





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